Le jeu peut devenir une drogue dure
Le moins connu des dépendances est celui qui touche au plaisir du jeu. On estime que cela toucherait 2 à 3% de la population, soit deux fois plus d’hommes que de femmes.
Quand nous utilisons le mot addiction, nous pensons tout de suite aux drogues, mais pas au jeu. Pourtant, des millions des gens en souffrent dans le monde.
Que ce soit un jeu d’argent ou jeu de hasard, le jeu excessif est plutôt un problème d’adolescence, et c’est aussi la nouvelle tendance de la crise du même nom.
Effectivement, comme toutes les drogues, c’est l’excès qui en est la principale cause. Au début, c’est un loisir, donc une activité utile à l’équilibre social et psychologique. Ensuite, nous passons du jeu social récréatif au jeu excessif dont le bilan de ce dernier est plutôt négatif, pour terminer au plus pire, jeu vraiment pathologique. Et là, on admet que la vie devient impossible et que l’équilibre du couple ou de la famille devient l’enjeu.
Pas d’addiction sans plaisir.
Effectivement, nous savons que toutes les addictions naissent du plaisir. Boire un verre de vin peut être délicieux, faire l’amour. Ce ne sont que des exemples. Et c’est la répétition pathologique, irrépressible et la destruction que cela cause, qui transforment le plaisir en enfer. Et oui, les jeux impliquent tous les niveaux de plaisir, du plaisir archaïque, celui de la victoire, aux plaisirs plus élaborés comme celui d’échanger des émotions avec les autres. Le jeu vous permet aussi de vous distraire dans un monde imaginaire tout en exprimant votre propre créativité. Tout en donnant à l’individu l’impression d’échapper aux contraintes de la réalité. Le jeu est devenu un besoin de l’homme.
En effet, le jeu n’est pas une substance qui est injectée, tout comme l’amour. Mais c’est notre cerveau qui fabrique certaines hormones de plaisir qui deviennent indispensables. Comme les endorphines, ces substances semblables à la morphine sécrétées par les coureurs souffrent moins et les rendent accros aux kilomètres. Il est quand même important de dire que la dépendance au jeu est plus lente qu’avec les drogues dures, mais elle est réelle.
En ce qui concerne l’alcool, l’état n’est pas mécontent de cette situation, car le jeu fait beaucoup d’argent dans les caisses, ce qui explique certainement le retard pour prendre le problème sur le front.
Des services hospitaliers spécialisés
Heureusement cette dépendance peut être traitée. Cela fait l’objet d’un travail de psychiatres spécialisés. Vous devez savoir que le joueur pathologique demande de l’aide en retard, souvent dans la phase de désespoir. Nous devons donc l’aider. Et le plus important, sachez qu’il existe dans certains hôpitaux, des services spécialisés dans ce genre de traitements.
Pour ce genre de problème, l’abstinence n’a pas beaucoup de sens parce que le jeu est une activité innée de l’être humain. En fait, il faut d’abord et avant tout essayer de limiter les conséquences psychologiques et financières néfastes. Pour cette raison, la psychothérapie ou les groupes de discussion ont montré leur efficacité. Nous ne devrions pas non plus nous préoccuper des mesures de restriction financière qui vont de l’interdiction d’accès aux casinos aux interdictions bancaires.